Comparaison salariale entre la France et le Japon

Les salaires japonais: Nouveau champion du pouvoir d’achat et de la capacité d’épargne

Les chiffres publiés sont du rapport Le Japon-1992 de l’ Ambassade de France au Japon: Service d’Information et de Presse (voir annexe 2).

Salaire moyen d’un employé niveau BAC

Le salaire moyen d’un japonais de 38 ans ayant 10 ans d’ancienneté (BAC) est de 290 500 sur 16 mois en 1990. Ce salaire a été augmenter de 12 % depuis 1990 (5,7 % en 1990 et 2 % en 1995). Ce salaire est en dessous du plancher d’imposition sur le revenu. Il s’ensuit un revenu mensuel après impôt pour le taux de change 100 yens = 5,2 Francs de 254700/ 100 * 5,2 * 16 / 12 (sur 12 mois) = 17658 Francs/mensuelles sur douze mois. Pour un ouvrier, il convient de retrancher 16 % à se salaire mais tenir compte que son logement est subventionnée par l’entreprise et lui coûte entre 500 et 1000 francs par mois pour 40 mètres carrées. Les heures supplémentaires au delà de 41 heures/hebdomadaires ne son pas compté dans ce calcul. Les prix sont en moyenne 30 % plus élevé qu’en France. Ce chiffre ne tient pas compte des heures supplémentaires.

 

L'état assure la gratuité de la scolarisation jusqu’à l’université. Le système de remboursement médicale de création récente est payé par l’entreprise et représentée 5 % de la masse salariale. La retraite fonctionne sur le principe de la capitalisation. Elle est acquise au bout de 33 ans de travail. Le travailleur précèdent recevra son pécule retraite en une seule fois d’un montant de 22.372.000 /100 *5,2 = 1 163 000 Francs (en 1990). Cette somme placée à 7 % représente un revenu mensuel de 6700 Francs. Ce chiffre relativement faible explique que les salariés mis à la retraite parfois à 18 + 33 = 51 ans recherchent un nouvel emploi.

 

Salaire d’un cadre supérieur expérimenté (BAC + 5)

 

Un diplômé de l’université japonais de 50 ans (BAC + 4 ans) est de 572000 * 16/12 /100*5.2 = 39658 francs/mensuels. Ce salaire élevé est soumis à un impôt sur le revenu de 13 % soit un revenu après impôt disponible pour la consommation et l’épargne de 35095 Francs. Les cadres japonais de 50 ans ayant ce salaire moyen préfèrent acheter une maison particulière plutôt que vivre dans un appartement subventionnée par l’entreprise. Le coût d’un logement non subventionnée est 2 fois plus chère qu’à Paris. 

S’il est fonctionnaire de l’état, il recevra une retraite mensualisée nette d’impôt de 390000 /100 * 5,2 * 1.12 = 20280 Francs.

 

Salaire d’un cadre débutant (BAC+4) 

Toutefois, les salaires des cadres débutants sont généralement assez médiocre. Un jeune diplômé de 22-23 ans touchait en 1990 179400 yens par mois avec bonus soit

 179400 /100 * 5,2 * 16/12 = 124384 Francs/mensuelles. Ce niveau de salaire est en dessus du taux minimal d’imposition sur le revenu.

 Les différences de salaires qui existent entre le Japon et la France qu’il s’agit bien d’une moyenne et non de cas particulier. IL faut toutefois estimé que les prix sont en moyenne 30 % plus élevé au Japon qu’en France (Logement non subventionnée 100 %, nourriture 20 %, service 30 %, bien de consommation électronique 10 %, vêtement 10 % ). Ces prix relativement pas chère malgré le niveau des salaires s’implique une TVA de 3 % au Japon contre 18,6 % en France.

 Tableau comparatif

 

Bilan de la comparaison

 

Si la comparaison d’un cadre français de 25 (BAC + 5) avec un cadre japonais débutant de 22 (BAC+4) n’est que de 20 % en faveur du cadre japonais, il semble que les différence concernant le salaire d'infirmière, le salaire ouvrier, cadre expérimenté alors que l’organisation de la structure sociale de 50 ans (BAC + 4) et un ouvrier japonais (BAC) de 39 ans est malaisé. Ne disposant pas d’autres données, je n’ai pu faire que cette comparaison. Il faut aussi ajouter que les salaires japonais sont des montant de 1990 alors que le salaire du cadre français est celui de 1995. Ces montants ont connu une hausse de 5,7 % en 1990. J’ignore l’évolution de ces montant pendant la crise économique de 1992-93. Toutefois, l’estimation que la structure sociale japonaise: faible chômage, pas de service militaire, âge du premier entre 18 et 22 ans, absence de chômage partielle et préretraité, 7 % contre 24 % de la population active travaillant pour l’état doit permettre aux japonais d’avoir un pouvoir d’achat au moins de 56 % supérieure à celui d’un français semble vérifié par la réalité des salaires.

 

Les chiffres présentés semblent en fait supérieure aux prévisions. L’explication complémentaire est peu être que les entreprises japonaises confrontés entre 1982 à 1992 aux problèmes de la pénurie de travailleurs sont plus généreuses que les entreprises françaises.

Analyse de la situation salariale française

Salaire débutant cadre (BAC + 5)

En 1995, la France semble être face à une situation inextricable. Un cadre débutant de 25 ans ayant un salaire brute de 14000 Francs/mensuelle a un coût social employeur de 22500 Francs/mensuelle. S’il travaillant dans une entreprise non exportatrice, il coûte à son employeur en réalité 4 % (taxe professionnelle ventilée sur les salaires) + 18,6 % de TVA (non déductible des charges salariales) soient 22,6 % plus chère que ce qu’indique son coût social soient 22500 * (1,00 + 0,04 + 0,186) = 27500 Francs. Ce chiffre de 27500 Francs signifie pour l’employeur que ce cadre génère du profit pour l’entreprise que s’il produit une richesse supérieure à 27500 Francs. Si ce cadre génère une richesse inférieure à 27500 Francs/mensuelle, l’entreprise fait des pertes et doit licencier ce cadre. A l’opposé ce cadre va touché 10700 Francs de salaire nette mensuelle moins CSG. S’il n’a pas d’enfant a charge, il paye 1800 Francs d’impôts mensuels sur le revenu. Il doit ajouter un intéressement sur le bénéfice non imposable variant d’une entreprise à l’autre de 1500 Francs. Il dispose donc pour son logement, sa nourriture, ses loisirs et son épargne (retraite complémentaire ou diverses projets) de 10400 Francs/mensuelles. Son revenu personnel correspond donc à 10400/27500 = 37 % de sa richesse produite dans le cas d’une entreprise ne faisant pas de profit.

Dans le cas d’un smicard ne disposant pas des réductions de charges sociales du gouvernement chirac, la situation est à peu prêt à un taux de 52 %.

Les acquis sociaux

La contrepartie a ses prélèvements est le remboursement partielle des soins, l’éducation presque gratuite, une retraite financement par le travail, des indemnités de chômage, logement subventionnée pour les plus pauvres, allocations familiales ... Ces avantages sociaux qui il y a 10 ans assuraient aux Français une qualité de vie supérieur aux autres, sont en forte baisse. Les retraites et les indemnités de chômage sont de plus en plus sujette à l’impôt. Les allocations familiales sont en baisse. Les logements subventionnées sont introuvables dans les grandes villes. Les frais de scolarité et d’inscription dans les logements universitaires ont fait leur apparition. Les conditions de travail dans les établissements scolaires sont de plus en plus dur (insalubrité, classe surchargée, ...). Enfin, les médicaments sont de moins en moins remboursées par la sécurité sociale. 

En bref en 1995, les prélèvements obligatoires continuent leur ascension alors que le niveau de protection sociale n’a aujourd’hui rien d’exceptionnelle.

  

 

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Copyright 1994

Auteur: Hector Archytas