INTRODUCTION
Le premier chapitre fera l’analyse de la situation en établissant une comparaison avec un pays que je connais bien qui possède une structure sociale très proche de la France: le Japon. J’analyserais les chances de redressement de la France par une politique libérale de type Thatchérien.
Le chapitre suivant proposera deux solutions coexistencialistes:
1 - la création d’une société collectiviste sans chômage avec une monnaie non convertible réunissant les personnes non successibles de trouver un emploi rapidement,
2 - la création d’une société libérale avec le minimum techniquement possible de prélèvement obligatoire, l’absence de garantie de l’emploi, la réglementation économique et sociale la plus lourde possible, ...
La première solution a effectué à réformer la société social-démocrate française sur un plan de réforme de type thatchérien en offrant aux exclues la possibilité de se réfugier dans une société collectiviste. La deuxième solution consiste à maintenir la société social-démocrate française en évitant toute réforme pouvant présenter une menace pour la paix sociale et de créer parallèlement une société libérale fortement créatrice d’emploi accueillant les mécontents de la société social libérale et libérant des emplois dans la société social-démocrate.
COMPARAISON DES SOCIETES DU MONDES DEVELOPPES EN 1995
La recherche d’un modèle économique
Il est impossible d’analyser et d’évaluer la situation sociale d’un pays sans référence. L’habitude de la classe politique est de comparer de comparer le pouvoir d’achat avec le passé. D’après la Francoscopie de Gérard Mermet (1993), le pouvoir d’achat des français aurait augmenté de 0,5 % par an en moyenne entre 1980 et 1987 (contre 3,1 % par an entre 1974 et 1979). Ce chiffre permet simplement de conclure que la France ne va pas si mal que ça. Cette conclusion serait acceptable si la France n’était au cours de cette période passer de l’état de créditeur internationale à débiteur internationale. On peut donc craindre que le remboursement des intérêts est un effet négatif sur les revenus avenirs.
Comparaison de l’évolution des PNB/hab.
Un critère important concernant l’évolution du développement économique et du pouvoir d’achat d’une population est le Produit Nationale Brute par habitant. Il faut toutefois oublié que le PNB dépens du taux de change ainsi un pays qui pratique une politique protectionniste maintient leur taux de change. La population subit des prix à la consommation surélevés par rapport au prix mondiale. De plus, les pays qui ont une partie de leur économie contrôlée par l’état pratiquent un protectionnisme sectorielle. Les médicaments courants (pansement, désinfectant, antibiotique, ...) sont vendues 4 fois plus chères en France qu’en Inde et 2 fois plus chère en France qu’au E.U. Les produits indiens considérés sont commercialisés par des filiales de Johnson & Johnson, Roussel Uclaf et Bayer. J’ai personnellement vérifié ce fait. Cet écart de prix est à comparait aux écarts de prix de 30 % existant dans l’automobiles ou le textile
PAYS |
PNB par hab. en 1970 (Quid) |
PNB par hab. en 1993 (Le monde) |
Allemagne |
2030 |
23500 |
Etats-unis |
4040 |
24750 |
France |
2190 |
22360 |
Japon |
1150 |
31450 |
Royaume-Uni |
1980 |
17970 |
Suède |
3040 |
24800 |
Suisse |
2620 |
36400 |
Le choix d’un modèle économique
La Suède a été un temps le modèle du gouvernement socialisme. Dans les années 80, la Suède était après la Suisse le deuxième pays le plus riche d’Europe. Aujourd’hui, ses performances actuelles sont relativement médiocre (PNB 93: 24800 $/hab.). Son chômage est de 7 % contre 2 % en 1991. De plus avec 70 % de son économie absorbée par les prélèvements sociaux, le pouvoir d’achat suédois est guère supérieure au pouvoir d’achat français. De plus, parmi les pays qui suivent le modèle Suédois, on peut citer la Finlande qui avec 18 % de chômeur, s’effondre complètement.
Les Etats-Unis suivent une politique libérale depuis une décennie. Il ne peuvent constituer un modèle pour une politique dirigiste. Son PNB/hab. en 1993 est de 24750 $.
L’Allemagne a 9,6 % de chômeur (7,9 % à l’Ouest), une croissance industrielle est comparable à la France. Son pouvoir d’achat entre le Japon et la France est du au niveau raisonnable de ses prélèvements sociaux.
Son PNB (1993) est de 23500 $/hab contre 22300 $/hab. pour la France. C’est un bon modèle surtout en ce qui concerne le système de protection sociale, l’éducation et l’organisation de l'état.
La Suisse
Si on exclue les pays arabes à fort revenu pétrolier, la Suisse avec 36410$/hab. en 1993 a été pendant plus de 10 ans le pays le plus riche du monde. Elle a été détrôné cette année par le Japon. L’exemple est toutefois plus intéressant qu’il n’y parait. Malgré un fort vieillissement de sa population, la Suisse offre à ses travailleurs le meilleur pouvoir d’achat après impôt diverse technologiquement possible en 1995. Ses handicapes naturelles (70 % de montagnes) rendent ce succcès économique aussi estimable que le succès japonais. Son taux de chômage était de 4,5 % en 1994 (contre 0,5 % en 1991 à la fin de la période de croissance).
L’essentiel des données dont je dispose sur l’économie Suisse sont tiré de Genève: l’année économique et Sociale (1991) publié par la régie publicitaire: Promoguide - 30, rue de Carouge - 1205 Genève
L’élément le plus caractéristique semble être la faiblesse des impôts pour 1 Francs/Suisse = 4,1 Francs/ français.
Les impôts sur le revenus et municipaux cumulés sont de 5,3 % pour les personnes célibataires gagnant moins de 103000 Francs mensuelles nets. Ils sont de 17 % pour les personnes gagnant entre 17000 Francs/mensuelles et 35000 Francs/mensuelles. La T.V.A. suisse est depuis 1993 de 6,5 %. L’impôt sur les bénéfices des sociétés est de 25 %.
La faible pression fiscale Suisse semble être du à une large assiette de contribuable. Cette assiette vient d’un fort taux de professionnalisation, une forte proportion des hauts revenus par rapport au bas revenu, un faible taux de chômage, l’absence des départs en préretraite, une très forte émulation professionnelle. Les Suisses travaillent 2340 heures par ans contre 2100 pour les japonais et 1800 pour les français.
L’absence de données sérieuses sur les prélèvements sociaux et sur les salaires réels après impôts, m’empêche d’établir une comparaison entre les conditions de vie Suisse et Française. Toutefois, un numéro de 01 informatique de 1991 publiait une étude salariale montrant qu’un Analyste-programmeur avec 2 ans d’expérience avait en France un salaire brute de 180000 Francs/mensuelles et en Suisse de 450000 Francs/mensuelles.
Une étude plus poussée des conditions sociaux économique Suisse pourrait avoir un grand intérêt majeure pour défendre une politique économique fiable pour la France.
Le Japon
Mon parcours personnel m’a amené à travailler 6 mois dans un ministère japonais en 1992. J’ai eu localisation de collectionner les données statistiques sur l’économie japonaise. J’ai aussi pu vérifier ces données en interrogeant les japonais que j’ai rencontré. J’ai me suis rendu compte de la fragilité des statistiques. Par exemple, les statistiques ne mentionnent pas que la quasitotalité des japonais travaillant pour l’état ou dans de grosses entreprises industrielles disposent d’un logement subventionnée à 90 % par leur employeur soit des loyers entre 300 et 1000 francs mensuelles. Le Japon sera pris comme référence pour évaluer qu’elle est le pouvoir d’achat qu’un salariat d’une société moderne peut prétendre.
En 1985, le PNB/hab. japonais est passé devant le PNB/hab. français pour dépasser celui des américains en 1989 et devenir le plus haut de la planète en 1995. En 1986, les politiques gênées de voir au modèle conservateur américain se substituer un nouveau modèle le japon, s’est retranché derrière l’argument culturel pour rejeter toute comparaison. L’argumentation est bien passé car il y a peu d’articles de presse qui fait référence au Japon pour analyser les problèmes de la France. Ayant travailler 6 mois dans un centre de recherche japonais à Tsukuba financé par le Ministère de l’industrie Japonais, je pense que les arguments invoqués sont des clichés notamment sur le taux suicide (2 fois moindre que le taux français) ou les horaires de travail. J’ai même été étonné par les similitudes qu’il existait entre la société japonaise et la société française. Je pense qu’effectuer une comparaison entre la France et le Japon à des fin d’analyse économiques et sociales et peut-être plus aisé qu’une comparaison entre la France et les Etats-Unis.
Similitude entre la société française et la société japonaise
Les japonais sont attachés à la solidarité nationale. Ils refusent toutes relations agressives dans le travail. Il considère les Etas-Unis comme un modèle de société pour l’épanouissement individuelle mais rejette le manque de solidarité sociale. Ils ont une histoire enracinée dans une culture millénaire, une société construite sur un pouvoir central fort, un système éducatif qui dirige les élites en priorité vers l'administration. La population a tendance à migrer de la province vers la l'agglomération TOKYO-YOKOHAMA représentant aujourd’hui 20 % de la population. Les écarts de salaire réels entre les différentes couches de la société sont comparables aux écarts français. Les emplois sont protégées. Les employeurs n’ont recours au licenciement qu’en cas de problème économique grave. Enfin, les japonais sont comme les latins. Ils n’aiment pas perdre leur temps à sur organisé et préfèrent favoriser le travail productif à l’organisation. Leur respect pour les lois notamment le code de la route est comparable aux français. Ils ont tendance à oublier les lois dont ils ne comprennent pas la justification.
La dernière similitude est le vieillissement de la population. En 1986, les 20-64 ans représentent 58 % de la population française contre 60 % de la population au Japon. La population japonaise vieillissant plus vite que la population française, le chiffre est probablement inversé aujourd’hui.
Les raisons des préjugés français sur la société japonaise
L’idée que le Japon est une société trop différente de la notre pour qu’elle puisse nous servir de modèle économique et sociale est à mon sens héréditaire des Etats-Unis. En 1989, le PNB/hab japonais dépassait le PNB/hab américain. Certains milieux politiques se sont mis à considérer le Japon comme un modèle économique potentiel pour les Etats-Unis. Il s’est ainsi organiser un très violent débat sur le thème dans quels pays vit-on le mieux: les Etats-Unis ou le Japon ?
Le débat ne manquait pas d’intérêt. Les Etats-Unis est de très loin la puissance étrangère qui a le plus de résident au japon. Contrairement à la France, les Etats-Unis ne manque pas de personnes compétentes pour cette analyse. Il est apparu que l'Amérique est décentralisé alors que le Japon est centralisé. Point important dans le débat sur la qualité de vie car la centralisation japonaise rend les logements japonais très chers par rapport à leur homologue américain. Les américains sont habitué à se vendre. Les relations entre les salariés d’une entreprise sont plus dures qu’au Japon. Les japonais considèrent la justice sociale plus importante que leur revenu. Les américains estiment que les personnes exceptionnelles avoir des rémunérations exceptionnelles. Les américains veulent devenir des hommes d’action. Les japonais préfèrent devenir des intellectuels. Les parents japonais attachent beaucoup d’importance à la réussite scolaire de leur enfant alors que les parents américains attachent plus d’importance à leur capacité d’initiative et leur dynamisme. Les écarts de salaires sont plus important aux Etats-Unis qu’au Japon. D’une manière générale les cadres américains ont une qualité de vie supérieur à leur homologue japonais. Alors, que la main d'œuvre japonais ont un avantage sur les américains.
En d’autre terme, ces la société américaine qui est très différent de la société Française, pas la société japonaise. La France complètement ignorante de la réalité japonaise à importer une image du japon fabriqué en parti par la presse et les films américains. Les français vivent avec une image du Japon complètement fictive et sont ainsi complètement incapables d’analyser objectivement la réussite économique japonaise.
Les raisons de ces similitudes
Les raisons de ses similitudes viennent que en 1870. Le Japon avait décidé de moderniser sa société selon des modèles occidentaux. Le modèle choisi pour l’armée était l’Allemagne. Le modèle choisi pour l’organisation de l’administration, l’éducation, la sélection des élites par concours était une copie de l’administration française de 1870. La planification économique qui fut pratiqué au Japon jusqu’en 1985 est similaire à celle pratiquée en France sous De Gaulle et de l’idée que l’état doit influencé le développement sectoriel de l’économie.
Le Japon peut sur le point de l’administration française être considéré comme un fossile de l’administration française des années 50 maintenu jusqu’en 1995 par l’attitude anti socialiste de l’armée américaine présente au Japon . Il fut voter une loi en 1969 visant à stabiliser la croissance des dépenses publiques à un taux inférieure au PNB. Cette loi expliquent que le pourcentage d’agent de l’état au Japon par rapport depuis 1950 n’a pas changer alors qu’il est passé en France de 13,4 à 24,7 % de la population active (voir annexe 1).
Les fausses différences
- La productivité: On dénombre au Japon 20 fois de robots au Japon qu’en France. Le Japon atteint des taux records dans la productivité industrielle. Mais, en contre parti, la France a la meilleure productivité au monde après les Etats-Unis dans le secteur des services.
- Le nombre d’heure de travail: Les japonais travaillent légalement 41 heures sur 5 jours. Ils ont 25 jours de congés payés et 13 jours fériés par an. Les ouvriers font souvent des heures supplémentaires rémunérés. Les cadres font souvent au moins 10 heures supplémentaires non rémunérer mais ne travaille de manière effective que 60 % de leur temps de présence. Le laboratoire de recherche où j’ai travaillé disposé d’une bibliothèque de BD, un coin divan avec télévision et magnétoscope pour suivre les matches de sumo de l’après-midi, une cuisine avec réfrigérateur et cuisinière pour faire des grillades après le travail, des terrains de tennis, un mini golfe et une piscine.
Les vrais différences
- La paix sociale: En prenant le pouvoir, les américains ont redistribué l’ensemble du capital de la société afin de détruire les grands conglomérats industrielles. Les grandes familles industrielles avaient (provisoirement) disparaît. Les japonais considère depuis ce temps qu’ils vivent dans une société égalitaire.
- Le fort taux d’activité de la population active: Les chiffres publiés sont tirés de la revue Japon: économie et société n°224 datant du 31 mars 1989 (voir annexe 1). En 1986, 48 % des japonais travaillaient contre 43 % des français. Cette différence s’explique par le faible taux de chômage de la population japonaise (3 %), l’absence de service militaire (les jeunes commencent à travailler beaucoup plus tôt qu’en France), l’absence de contrat de mise en préretraite. Au Japon, l'âge de la retraite oscille est 55 et 60 ans, une forte proportion de travailleurs recherchent un emploi jusqu’à 65 ans afin d’obtenir un complément à leur retraite.
- Le faible part de l’administration: Le nombre de fonctionnaire représente 7 % de la population totale (en 1986) contre 24,7 % en France et 18,7 % aux Etats-Unis. Il faut toutefois noté qu’afin d’assurer ses responsabilités au niveau internationale, l'état japonais sous la pression Les raisons de ce faible taux est explicité dans l ’annexe 1.
- Le faible taux de prestation sociale: 13,7 % du PNB japonais contre 36 % du PNB français. Ce faible taux vient du fait que les retraites sont par capitalisation donc bénéficie d’un effet de levier par rapport au système français de retraite par répartition. Par exemple un taux d’intérêt moyen de 7 %, 1 Francs devient 9 Francs lorsqu’il est retiré 33 ans plus tard. Les bas salaires sont relativement élevés
Les trois dernier points expliquent que un japonais travaille pour 2,2 personnes alors qu’un français travaille pour 3,4 personnes. On peut donc s’attendre à un pouvoir d’achat après impôt pour la même quantité de travail effectué de 56 % en faveur d’un japonais par rapport à un français.
Evaluation du pouvoir d’achat japonais pour un employé niveau BAC avec 10 ans d’expérience
Les chiffres publiés sont du rapport Le Japon-1992 de l’Ambassade de France au Japon: Service d’Information et de Presse (voir annexe 2).
Le salaire moyen d’un japonais de 38 ans ayant 10 ans d’ancienneté (BAC) est de 290 500 sur 16 mois en 1990. Ce salaire a été augmenter de 12 % depuis 1990 (5,7 % en 1990 et 2 % en 1995). Ce salaire est en dessous du plancher d’imposition sur le revenu. Il s’ensuit un revenu mensuel après impôt pour le taux de change 100 yens = 5,2 Francs de 254700/ 100 * 5,2 * 16 / 12 (sur 12 mois) = 17658 Francs/mensuelles sur douze mois. Pour un ouvrier, il convient de retrancher 16 % à se salaire mais tenir compte que son logement est subventionnée par l’entreprise et lui coûte entre 500 et 1000 francs par mois pour 40 mètres carrées. L’impôt sur le revenu japonais d’un salaire de ce montant est inférieur à 5 %. Les heures supplémentaires au delà de 41 heures/hebdomadaires ne son pas compté dans ce calcul. Les prix sont en moyenne 30 % plus élevé qu’en France. Ce chiffre ne tient pas compte des heures supplémentaires.
L'état assure la gratuité de la scolarisation jusqu’à l’université. Le système de remboursement médicale de création récente est payé par l’entreprise et représente 5 % de la masse salariale. La retraite fonctionne sur le principe de la capitalisation. Elle est acquise au bout de 33 ans de travail. Le travailleur précèdent recevra son pécule retraite en une seule fois d’un montant de 22.372.000 /100 *5,2 = 1 163 000 Francs (en 1990). Cette somme placée à 7 % représente un revenu mensuel de 6700 Francs. Ce chiffre relativement faible explique que les salariés mis à la retraite parfois à 18 + 33 = 51 ans recherchent un nouvel emploi.
Tableau comparatif du pouvoir d’achat obtenu par le travail entre le Japon et la France
Les chiffres japonais sont tiré du rapport " Le Japon-1992 de l’ Ambassade de France au Japon: Service d’Information et de Presse ", 11-44, 4-chôme, Minami Azabu Minato-ku, Tokyo 106 (voir annexe 2). Il date de 1990. Le taux de change est celui de 1995 (100 yens = 5,2 Francs). Les montants ont connu une hausse de 5,7 % en 1990 et une baisse de 0,9 % en 1992. J’ignore leur évolution durant les années 91, 93 , 94. L’inflation japonaise est un inférieur à l’inflation française sur cette période.
Les chiffres français sont tirés de la Francoscopie (1993, Edition Larousse). Il date aussi de 1990. Le pouvoir d’achat français entre 1990 et 1995 a peu augmenté.
Pour évaluer le pouvoir d’achat, il faut tenir compte de l’impôt sur le revenu japonais. Il est de 6,07 % de la moyenne des salaires. Un cadre japonais célibataire ayant l’équivalent de 40000 Francs/mensuelle nette payera 13 % d’impôt sur le revenu. Un employé célibataire sans qualification ayant 17000 Francs/mensuelles nettes payera moins de 5 d’impôt sur le revenu. Les impôts japonais sont donc très inférieur au impôt français. La participation sur les bénéfices prend la forme d’un bonus complémentaire au Japon. Son montant est équivalent au montant français.
Les salaires mensuelles indiqués ont été multiplié par 16 pour tenir compte des 4 mois de bonus.
|
Salaire mensuelle japonais sans bonus (yen) |
Salaire nette Japonais annuel (16 mois) (Francs) |
Salaire nette Français annuel (Francs) |
Cadres, chefs d’entreprise |
572 000 |
475900 |
232 000 |
Employé (Bureau) (BAC + 0 ou 2). Expérience 10 ans |
437 000 |
363000 |
85 000 |
Ouvrier qualifié (BAC + 0) Expérience 10 ans |
372 000 |
309500 |
95 400 |
Diplomé (BAC + 4) Débutant |
179 000 |
148900 |
120 000 |
Diplomé (BAC + 2) Débutant |
140 800 |
115000 |
90 000 |
Formule de conversion entre le salaire net mensuel et le salaire net annuel japonais
Sannuelle = Smensuelle * (12 + 4 ) (bonus) * 5,2 / 100 (Taux de change 1995)
Prix à la consommation
Le livre de statistique américain " US and Japan in figures " cité que les ménages japonais disposé de 439000 $ par an en moyenne contre 231000 $ pour son homologue américain. Cette différence est toutefois en parti compensé par le prix d’un logement de 80 m² 625 000 $ pour 149 000 $ aux Etats-Unis.
Il faut toutefois noter que les fonctionnaires et les salariés des grosses sociétés bénéficient de logement subventionné à 90 % et paient entre 500 à 1500 Francs par mois de loyer.
Les statistiques considèrent la différence de prix entre la France et le Japon est de:
nourriture (+ 30 %), vêtement (+ 10 %), Electroménager (+ 10 %), Electricité, eau, gaz (+ 30 %), transport (+ 50 %), Soin et service (+ 30 %).
J’ai personnellement vécu 6 mois au Japon à Tsukuba en banlieue. J’ai bénéficié d’un logement subventionnée de 1000 Francs/mois, mes dépenses d’eaux, Gaz, Electricité tenait dans 300 Francs/mois et je mangeait pour 1000 Francs/mois. Par contre avec ma bourse de 4500 Francs, je devait circuler en vélo. Le ticket de bus sur 20 km pouvant atteindre 30 Francs (en 1992: 100 Yens = 4,2 Francs).
Analyse des raisons des différences de pouvoir d’achat entre la France et le Japon
La première raison est de l’estimation que la structure sociale japonaise: faible chômage, pas de service militaire, âge du premier emploi au Japon entre 18 et 22 ans, absence de chômage partielle et préretraite, 7 % de la population active japonaise travaille pour l’état contre 24 % en France. Ces facteurs expliquent à eux seule un pouvoir d’achat d’au moins de 56 % supérieure à celui d’un français semble vérifié par la réalité des salaires.
La maîtrise du chômage japonaise est intéressante (2,1 % en 1990 mais 3 % en 1995). Ce succès semble être imputable à la capacité des gouvernements de déterminer à fixer les effectifs de l’enseignement supérieur en fonction des prévisions économiques sectorielles. Le gouvernement japonais pouvait en plus par la planification décider du développement sectorielle du pays. Depuis 1990, afin de diminuer son excédent commerciale, le gouvernement japonais doit abandonner sa politique de planification pour une politique libérale de type américain. Le chômage japonais devrait donc rejoindre le taux normale du chômage d’une économie en forte mutation comme l’économie américaine (augmentation de la fréquence des changements d’emploi) soit 5 %.
La politique de régulation du niveau de formation a aussi été orienté pour faire du Japon le pays de la haute technologie. Il y a six fois plus d’ingénieurs Japonais que d’ingénieur français pour une population active trois fois plus importantes. D’une manière générale, il y a plus de japonais ayant un diplôme supérieure correspondant à des emplois bien mieux rémunéré que de Français. La politique de redistribution des richesses vers les pauvres est donc moins lourde qu’en France où il y a plus de pauvres pour moins de riche.
La robotisation: Le parc de robots industriels autonomes en service fin 1990 s’élevait à 274 210 unités, contre 41 304 aux Etats-Unis, 28 240 en Allemagne, 12 500 en Italie et seulement 8 551 en France. La forte robotisation de l’industrie japonaise permet à l’industrie japonaise de rester compétitive malgré de fort salaire ouvrier et d’ingénieur.
ANALYSE DES PARTICULARITES FRANCAISES
La France manque d’actif notamment dans les secteurs productifs comme l’industrie. La raison majeure de ce problème est la faiblesse de sa capacité d’épargne.
L’épargne et la consommation
La propension à consommer c’est à dire le pourcentage du revenu consacré à la consommation a une incidence importante sur l’économie d’un pays. Sur le court terme, la diminution de la propension à consommer réduit le marché des entreprises et entraîne l’économie dans la récession. Sur le long terme, une trop forte propension a consommer signifie un taux d’épargne trop faible. Le taux de croissance quoique positif évolue à un rythme insuffisant pour créer suffisamment d’emploi. Les pays asiatiques ont une propension à consommer de 70 % (soit 30 % d’épargne). Les pays d'Amérique du Sud ont une propension à consommer de 83 % (soit 17 % d’épargne). Il est admis que ce rapport du simple au double entre les deux continents expliquent la supériorité de la croissance asiatique sur la croissance américaine. La différence entre l’épargne et la consommation en terme d’emploi n’est pas aussi nette que les gens le pensent. L’épargne est elle aussi consommée. La différence est que la consommation est dépensée par les ménages. L’épargne est dépensée par les entreprises. L’augmentation de la consommation favorise le bâtiment civile, l’automobile individuelle, l’alimentation, les produits de consommation grand publique. L’épargne favorise les secteurs du bâtiment industriel, les camions, les machines-outils, les ordinateurs et toutes autres produits achetés par les entreprises. Il est faux de croire que " augmenter sa consommation " va favoriser l’emploi. Il va y avoir autant d’emplois gagnés dans les secteurs de la consommation grand public que d’emplois perdus dans les secteurs des biens d’équipements.
Il existe toutefois des raisons pour lesquelles les hommes politiques essayent de favoriser la consommation à la vieille de consultation électorale. L’épargne est lente à être dépensée. Elle transite des ménages aux institutions financières avant d’arriver aux entreprises. De plus, les chefs d’entreprises envisagent d'équiper leur entreprise que s’ils ont un potentiel d’augmentation de leur part de marché. Les parts de marché sont prévus à la hausse qu’en période de prospérité économique. Enfin, l’augmentation de la consommation des ménages est considéré comme un signe de croissance économique. En période de crise, peu de chef d’entreprise ont l’intention de prendre le risque d'équiper leur entreprise. L’épargne ne pouvant être investi dans le pays s’évade à l’étranger. Mais, il s’agit de différence à très court terme sur le long terme l’épargne n’est qu’une consommation concernant d’autre produit. Un point sur l’analyse de la politique de soutient à la consommation faite par le gouvernement Chirac et Balladur.
L’épargne, les revenues et l’emploi
Il existe toutefois une différence entre l’épargne et la consommation. L’épargne génère un revenu appelé taux d’intérêt. Elle permet l’augmentation des salaires. L’époque moderne a connu un développement technologique qui a résulté en une augmentation de la productivité. Cette augmentation de la productivité est le résultat de l’investissement d’année de travail dans la conception de machine de haute technologie.
Cet investissement ne serait pas possible dans une économie manquant d’épargne. L’augmentation de la productivité résulte dans une augmentation du salaire des travailleurs et dans la rémunération des investisseurs. La part réservée à l’un ou à l’autre des travailleurs est très différentes d’un pays à l’autre. Au Japon, les augmentations de salaire sont en fonction de l’augmentation de la productivité. En France, elles sont en fonction des rapports de force entre les catégories sociaux professionnelles.
Les retraites
Le système de retraite traditionnelle
Dans l’économies agricoles du XVIII siècles, les personnes voulaient des enfants pour se protéger de la vieillesse ou de la maladie. Les enfants étaient redevable à leur parents de les avoir élevés et devait leur offrir en échange. L’héritage avait aussi une importance primordiale dans la mesure où les enfants utilisés les terres des parents pour se nourrir et nourrir leurs parents. Il existait une différence de revenu importante entre le salarié agricole et le petit propriétaire indépendant. Ainsi, le droit d’utiliser les terres des parents augmentait le revenu des enfants qui pouvait ainsi subvenir aux besoins des parents. Dans le cas où une famille possède de nombreux enfants et un domaine agricole trop petit pour être divisible, le domaine agricole revenait au fils aînés qui en échange prendre leur parent à charge. Les autres recevaient une dote à leur mariage pour pouvoir s’installer. La plupart d’entre eux devenaient salariés agricoles. La sagesse leur imposait de ne pas avoir d’enfants avant de constituer un capital et de pouvoir travailler sur leur propre terre. En effet, il était déraisonnable d’être à la charge de ses enfants sans leur transmettre un capital de travail. Toutefois, l’accroissement de la population au XVIIIème et XIXème siècle avait entraîné une surpopulation par rapport aux terres disponibles et donc une montée des prix des terres. L’achat de terre devenait complètement inaccessible aux salariés. Ils ne leur restaient plus comme solution que d’émigrer vers le nouveaux mondes où les terres étaient gratuites, émigré en ville pour monter un commerce ou une activité artisanale, rester salarié. La dernière catégorie a progressivement formé la classe du prolétaire qui cumulait le désavantage de revenu insuffisant pour faire face aux dépenses de trois génération et un rythme de travail très supérieure à celui de la paysannerie indépendante.
Le système de retraite par capitalisation
Dans l’économie médiévale, la terre (agricole ou minière) représentait l’essentiel du capital productif. L’époque moderne a vu apparaître une nouvelle forme de capital: les machines. Les machines ont pour vocation de remplacer l’homme qui grâce à l’aide des machines peut augmenter sa productivité horaire. Au fur et à mesure des progrès technologiques, le capital devient de plus en plus intelligent et productif. Sa rentabilité augmente dans un premier temps rendant les placements en action très avantageux. Ainsi, les pays capitalistes asiatiques ont choisi de miser sur l’évolution des technologies en investissant les sommes prévus pour les retraites dans les entreprises de haute technologie.
Les fonds de pension crée des emplois de chercheurs, ingénieurs et techniciens qui développent des machines augmentant la productivité du travail. Ces créations d’emplois engendrent à terme une situation de pleine emploi qui crée une tension sur les salaires qui sont entraînés dans une phase de hausse. Le Japon a connu une phase de hausse salariale de 5-6 % par an de 1983 à 1991 (pour 2% d’inflation). La Corée du Sud a connu une augmentation du salaire moyen ouvrier en dollar de 150 % entre 1988 et 1993 et connaît encore une phase de hausse des salaires de 10-20 % par an pour 7-11 % d’inflation.
Enfin, la hausse des salaires diminuent le rendement du capital par rapport au rendement du capital. Il devient donc plus rentable pour les fonds de retraite de s’expatrier pour s’investir à l’étranger. La Chine connaît une invasion de capitaux venant des investisseurs et fonds de pension Taîwanais, de Hong Kong et de Corée du Sud. Cette invasion est considérée comme le premier facteur explicatif de la réussite économique chinoise de ces dernières années. L’Inde qui est aussi avancé que la Chine dans l’économie de marché, connaît une croissance économique deux foix plus lente que la Chine. La première raison est que l’Inde a reçu en 1994 1,3 milliards de dollars d’investissements étrangers contre 41 milliards pour la Chine.
Ainsi, dans une ère de développement technologique, le système de retraite par capitalisation possède les vertus suivantes:
- financer la création d’emploi en haute technologie et donc d’assurer le pleine emploi,
- de permettre la hausse des salaires dû à l’augmentation de la productivité,
- d’être peu coûteux; pour un montant de cotisation égale au montant français, les japonais ont des retraites 3 fois plus importants que les français (*)
- de financer le développement des pays sous-développés présents aux alentours.
(*) Les japonais cotisaient 33 ans. Le taux d’intérêts moyens des retraites est de 9 % pour 2 % d’inflation soit 7 % de taux réel. Les japonais ont donc pour chaque yen cotisé, la possibilité de touché à peu près (1 + 0,07) puissance (33/2) = 3 yens pendant leur retraite.
Le système de retraite par répartition en économie communisme
L'avènement du communisme en URSS à entraîné l’apparition d’un système de retraite originale: le système de retraite par répartition. L'état gérant l’investissement, les particuliers n’avaient pas besoin d’épargner. Il est logique que l’état prélève une parti des salaires pour subventionner les inactifs. La gestion d’un tel système entraîne toutefois des règles de calculs du montant des retraites:
- le niveau des salaires,
- le taux d’activité de la population active,
- le nombre d’enfant par famille,
- la durée de vie,
- l’âge moyen où les parents ont des enfants.
Ce dernier point mérite d’être détaillé. Si une famille a deux enfants à l’âge de 20 ans qui ont eux aussi deux enfants à l’âge de 20 ans. Lorsque cette famille prend sa retraite à 60 ans, il y a 6 personnes pour cotiser leur retraite (2 enfants de 40 ans + 4 petits enfants de 20 ans). Si une famille a deux enfants a l’âge de 40 ans, il n’y aura que 2 enfants de l’âge de 20 ans. On notera que contrairement au capitalisme, le système communisme était plus capable de contrôler ce point. En effet, en assurant le logement des couples mariés au bout de 2 ans, le système communisme encourageait les familles à avoir des enfants jeunes.
Le système communisme étant un système de pleine emploi, il s’avérait plus efficaces que le système capitaliste pour maîtriser le taux d’activité de la population active.
Le système par répartition en économie capitaliste
LES SOLUTIONS AUX PROBLEMES FRANCAIS
Une analyse précédente plaide soit pour l’économie planifié soit pour l’économie libéral. Une politique d’économie planifiée consiste le plus souvent à manipuler les taux d’intérêt ou à subventionner. Elle n’est plus possible du fait des accords commerciaux internationaux. Quant au modèle libéral, il convient de dire deux mots sur les pays qui ont expérimenter ce modèle économique: Etats-Unis et Angleterre. Connaissant beaucoup moins ces pays que le Japon, je me contenterais d’un commentaire bref.
La solution libérale
Le bilan américain
Après 12 ans de politique libérale, les Etats ont connu un taux de chômage de pleine emploi soit 5,5 %. Ils ont connu une crise économique courte jusqu’en 1993 avec un plafond du taux de chômage à 7,5 %. Le chômage de plus d’un an ne représente que 0,5 % de la population. L’expérience libérale américaine a gagné au moins un pari celui de l’emploi. L’industrie des hautes technologies est repartie. Le pouvoir d’achat de la classe moyenne a connu une hausse modérée. Une grande parti des gains salariaux ont profité aux salaires les plus élevés. Les salaires des plus pauvres ont stagné voir diminué.
Je qualifierais toutefois de positive l’expérience libérale américaine en constatant que l’électorat est en majorité satisfait du résultat.
Le bilan anglais
Le bilan anglais semble être beaucoup moins positif. Après 16 ans de libéralisme, la Grande-Bretagne a 8,9 % de chômeur contre 13 % en 1979. Le chômage de longue durée représente 35 % du total soit un taux comparable à la France. Le SMIC a été supprimé. Les salaires peuvent tomber très bas. Une grande parti de l’industrie anglaise a péri entre 1970 et 1985. Toutefois, la Grande Bretagne connaît un fort développement des nouvelles technologies dont la réalité virtuelle. Le pays est le terrain d'accueil privilégié des investisseurs américains et asiatiques. La Grande-Bretagne a peut être une chance à l’an 2000 d’être le membre de la C.E.E. a passé en deçà de 5 % de chômeur. Seuil critique où les entreprises, ont les difficultés de recrutements, entraîne une tension inflationniste sur les salaires.
Les chances françaises
Une politique libérale est douloureuse dans les 10 premières de son implémentation. Les licenciements accrues de fonctionnaire et de personnelles appartenant à des entreprises publiques non rentable ont fortement accrue le chômage et les difficultés sociales sur le court terme. Elle nécessite 15 à 20 ans de patience avant de donner des résultats tangibles.
Une politique libérale est en fait un investissement où il y a une économie sur le travail le moins rentable (la fonction publique) pour que les chefs d’entreprises disposent des ressources à l’investissements et à la création d’emploi plus rentable. Il a donc dans les faits sur le court terme un transfert de richesse des salariés ou fonctionnaires vers les chefs d’entreprises qui investissent. L’établissement d’une telle politique entraîne donc une instabilité sociale qui risque soit de d'instabilité l’économie soit de faire reculer le pouvoir qui risquerait d’abandonner cette politique.
De plus, les écarts entre la réussite américaine et le résultat mitigé anglais semble venir de la mentalité d’entreprise américaine, la jeunesse de sa population, l’importance du secteur privée productif, le leadership technologique dans de nombreux secteurs. Seule ce dernier point est un point positif pour la France. L’importance du secteur privé productif est le plus noir avec 29 % de la population travaillant dans l’économie productive le gouvernement est très limité dans ses ressources pour dynamiser le pays.
En résumé, une politique libérale entraîne une baisse du pouvoir d’achat des salariées au profit de l’investissement et de l’emploi. En France, les salaires sont fortement amputés par les prélèvements obligatoire. Il n’est pas évident que le gouvernement réussisse à faire accepter une baisse du pouvoir d’achat au profit de l’investissement.
La philosophie des " pessimistes "
La philosophie coexistentialiste est la philosophie des " pessimistes ". Les pessimistes sont ceux qui estiment que la France est rentré dans un cycle vicieux:
Augmentation des inactifs -> Réduction de la base des salariés imposables -> Augmentation des impôts -> Diminution du pouvoir d’achat -> Baisse de la consommation et de l’épargne -> Augmentation des inactifs
La diminution du pouvoir d’achat est à prendre par catégorie d’âge. Un jeune rentrant sur le marché du travail aujourd’hui à un pouvoir d’achat après impôts diverses inférieures à ce qu’il aurait eu 20 ans plus tôt. Il faut toutefois constaté que les augmentations des salaires par points d'anciennetés compensant la baisse du pouvoir d’achat moyen, les gens n’ont pas senti la baisse générale du pouvoir d’achat.
Dans les années 1980, les remèdes libéraux ont été utilisés pour enrayer le cercle vicieux. L'état prend le risque de diminuer les impôts sur les plus riches en espérant que l’augmentation de l’épargne va pouvoir résorber le chômage. Une politique libérale est nocif sur le court terme au pouvoir d’achat des plus pauvre. Elle n’est donc socialement acceptable que si les personnes ont une marge de baisse de leur pouvoir d’achat en faveur de l’épargne créatrice d’emploi. De plus, le libéralisme n’est égalitaire que si les individus ont la possibilités de prendre des risques. Pour un employé " prendre un risque " signifie menacer son employeur de démissionner s’il refuse toute augmentation de salaire.
Les politiques de gauches (dirigistes) visent à attaquer le chômage directement par la création de l’emploi par l’état. Ces remèdes sont avérés un échec lorsque les emplois crées sont des emplois peu improductif de service publique. Ils ont par contre eux un effet positif en Asie où l’état en garantissant des prêts a permi le développement d’une industrie des semi-conducteurs et de l’automobiles qui n’aurait jamais vu le jour sans l’aide de l’état.
La philosophie " coexistentialiste " est une approche pessimiste du libéralisme. Lorsque la société est structurée sur des privilèges réparties sur l’ensemble de la population et se compensant les uns aux autres, elle n’est plus réformable. Il est préférable de continuer sur un politique sociale lucide et réaliste. Pendant que parallèlement, on battît une société libérale avec une fiscalité minimisée, l’absence de monopole d’état, un pouvoir d’épargne maximisé,... Une politique économique étant tributaire d’une politique monétaire, un tel programme suppose l’instauration de deux monnaies.
Proposition
Ce paragraphe reprend l’approche proposée dans le document " la civilisation multi monnaie ". Son principe est qu’une division monétaire de l’économie permet d’appliquer simultanément deux politiques dont un même pays: une dirigiste (défendu par la gauche) sur le modèle japonais (ou de la France des années 1960) et l’autre très libérale sur le modèle américain. Ce projet suppose que l’on reconnaisse le libéralisme comme le système économique convenant le mieux au pays technologique avancée alors que le dirigisme convient le mieux au pays en voie de rattrapage économique (Corée du Sud, Japon (1975-1985)). L’économisme libérale Hayékien considère que l’état est formé d’hommes qui ne sont pas supérieures aux hommes travaillant dans les entreprises. Il n’y a donc aucunes raisons de laisser aux bureaucrates le soin de décider de la politique de développement. Ce principe est bon pour les sociétés qui sont à la pointe des hautes technologies. Les développements futures dépendent des technologies futures. Or, il est impossible de prévoir qu’elles seront les technologies gagnantes dans le future. Les personnes des entreprises privées qui exploitent ces technologies sont celles qui sont sans doute les plus réalistes sur ces technologies. Il est donc préférable que l’état abandonne tous dirigiste économique.
Ce raisonnement n’est pas valable pour les pays ayant un retard technologique, structurel ou social. Un pays à développement économique intermédiaire (Corée du Sud, Espagne, ...) a intérêt à prendre pour modèle un pays développé et copier sa structure économique et sociale. Les états japonais, coréen, français (1950-60) sont montrés efficace pour copier le modèle américain (et peut-être aussi le modèle suisse). Ils ont connu la croissance la plus forte qu’ils ont eu dans leur siècle. Ces exemples montrent que les politiques dirigistes fonctionnent très bien s’il existe un modèle économique et sociale clairement identifié. Il est important que ce modèle soit reconnu comme le modèle nationale par l’ensemble des acteurs économiques et sociaux: l’état, les entreprises, les syndicats, ... L’état peut justifier son action auprès des entreprises en fonction du modèle. Les entreprises justifient leur efforts d’investissement auprès des partenaires sociaux en fonction du modèle. Les négociations sont facilités. Les acteurs agissent en phase. Les résultats économiques sont excellents.
L’organisation d’une politique dirigiste
Développement du société collectiviste tirée par la production afin de protéger les exclues
Un dernier projet ultra dirigiste peut voir le jour afin d’obtenir des résultats rapides contre l’exclusion. La formation d’association (sans but lucratif) organisait par une collectivité locale. L’association proposerait à des chômeurs, RMist, préretraités et toutes personnes ayant le désir d’investir son temps libre dans un système de troc organisé d’heure de travail. Les personnes recevant les biens de consommation et les services seront celles qui contribuent à la production. Le but est de redonner les habitudes du travail à des personnes ne pouvant plus travailler dans une économie concurrentielle. L’absence d’argent (et de profit) permettrait de protéger les travailleurs des risques d’exploitation. Ce projet où l’état prend l’initiative de créer des emplois dans la production, peut être mis en place pour réapprendre le travail aux chômeur de longue durée dans l’attente que le secteur privée créé suffisamment d’emploi.
Copyright 1994
Auteur: Hector Archytas