La panarchie ou coexistencialisme: une solution aux frictions nationalistes
Avoir plusieurs gouvernements dans un même pays est peut-être la solution aux états multinationaux qui forment la majorité des états des pays en voie de développement. La nationalité A craint que le gouvernement soit contrôlé par la nationalité B qui pourrait favoriser la promotion sociale des individus de la nationalité B aux dépends de ceux de A. Pour A et B avoir un gouvernement différant est la garantie d’une division économique et sociale suffisante pour que A et B soient gouverner par des responsables de même nationalité. Dans l’exemple de cas de tension extrême comme la Yougoslavie, il n’est plus possible de constituer un pouvoir territorial reconnu interne au pays. Il est souhaitable de nommer un organisme international comme l’ONU garant de ce rôle.
L’apport de fond de l’idée est de préserver les hommes de leur tendance naturelle à attribuer la responsabilité de leur problèmes aux autres. L’autonomie économique et sociale des différentes autonomies est la meilleures armes contre les conflits nationalistes.
La constitution d’empire sans guerre
Un des moteur de l’histoire fut l’unification des nations. Ce mécanisme était poussé par l’ambition des despotes qui sacrifiaient des milliers de personnes à leur ambition. Depuis la création de la Société Des Nations puis de l’O.N.U., les invasions sont interdites au nom du respect des peuples à disposer d'eux-mêmes et de la préservation de la paix. Pour un continent aussi morcelé que l’Afrique, l’existence d’un mouvement unificateur qui puisse regrouper des pays qui ont un poids économique trop faible pour former un marché est une nécessité économique.
Un notion intéressante introduite par le coexistencialisme ou la panarchie est la guerre électorale. La guerre électorale sera engendrée par l’autorisation d’un gouvernement appartenant à un pays frontalier de se présenter aux élections contre le gouvernement en place. La victoire gouvernement frontalier entraînera l’unification des deux territoires. L’Afrique est un continent où les individus sont plus attachées à leur identité linguistique ou tribale qu’à leur pays. Permettre au gouvernement de l’état A de se présenter aux élections de l’état B devrait établir en Afrique un mécanisme démocratique efficace. Actuellement, les élections opposent un chef de gouvernement ayant 30 ans d’expérience (et les médias à sa solde) à un complètement inconnu avant les élections. Elles ne permettent pas un véritable exercice de la démocratie.
Les problèmes de l’immigration
La décolonisation
Avant de traiter le problème de l’immigration que connaissent les pays d’Europe de l’Ouest, il convient de considérer l’époque précédente: l’ère coloniale. Le développement des technologies en Europe et la résurgence de l’esprit de conquête a permis à l’Europe de dominer le monde. Cette aventure a laissé un goût amère aux pays sous-développés qui après la décolonisation, ont souvent sombré dans l'isolationnisme. L'isolationnisme a parfois eu pour des pays comme par exemple la Birmanie, la Corée du Nord, l’Ethiopie des conséquences économiques et sociales pires que le colonialisme. Au point que des pays toujours colonisés comme Hong Kong, la Martinique, Singapour affichent des performances économiques très supérieures à pays indépendants mais isolés de la communauté mondiale.
Aujourd’hui, l'isolationnisme des pays sous-développés s’ajoute le désintéressement des pays développés pour les pays sous-développés. Les échecs financiers dans des économies instables et les critiques excessives vis à vis des multinationales ont découragé les investisseurs internationaux. Le divorce entre ces deux mondes aux quelles nous assistons apparaît pour beaucoup souhaitable. Il se traduit par une collaboration insuffisante. Cet absence de collaboration empêche l’humanité de réagir lucidement face au délicat problème de l’immigration.
L’immigration
La fin du colonialisme s’est suivi d’une inversion des mouvements migratoires des pays sous- développés vers les pays développés. Comme ce mouvement se fait dans un seul sens, le phénomène aboutira à la trop forte concentration humaine et la dégradation de la qualité de vie dans les métropoles des pays riches. L’apport économique de ce mouvement pour les pays d'accueil est très controversé. Il dépend en fait de la capacité d’intégration des immigrants et des systèmes de structures sociales du pays d'accueil. L’immigration d’une population peu qualifié a moins d’incidence négative aux Etats-Unis qu’en France sur le niveau de vie de la classe moyenne dans la mesure où les Etats-Unis ont un système de redistribution plus réduit.
Aujourd’hui, les oppositions des pays développés à l’immigration sont tellement forte qu’il n’existe plus que deux pays (Australie et Canada) qui acceptent officiellement l’immigration. Et encore, les critères de sélections de ces immigrés sont très restrictifs. Afin de comprendre comment faire évoluer une telle situation, il convient d’évoquer l’institution qui est menacé par les mouvements migratoires: l’héritage.
Le respect des héritages
L’héritage s’est imposé comme une nécessité pour faire face à la discontinuité que représente la mort. Elle est la source des grandes plus grandes inégalités et sans aucun doute l’institution de nos civilisation la plus controversé. Est-il juste que la distribution des richesses dépende de la volonté des morts qui ont produit cette richesse ? Je suis personnellement partisan de la réglementation aux droits à l’héritage. La richesse acquise par héritage d’un individu peut être plafonnée par exemple. Quoiqu’il en soit. Quelle que soit notre opinion, cet institution est une des plus répandus sur la planète. Et, il n’est pas possible d’envisager une gestion d’un des plus grand problème que doit affronter l’humanité sans évoquer cette institution.
A l’héritage particulier, l’apparition des nations a vu l’apparition d’une nouvelle forme d’héritage: l’héritage nationale. L’immigration et l’impérialisme sont aujourd’hui rejeté car il viole le principe de l’héritage nationale. Les africains ne veulent pas être dépossédés de la propriété de leur ressource naturelle. Les asiatiques refusent que leur marché soit dominé par les multinationales étrangère. Ils refusent de voir le retour de l’impérialisme où les bonnes positions sociales étaient détenues par des étrangers. Enfin, les citoyens des pays occidentaux ne veulent pas partager leur structure de solidarité avec le premier venu et prendre à le coût de l’assimilation.
Vers la légalisation de l’immigration
La coexistence des sociétés: une immigration en deux temps
La coexistencialisme permet d’établir une distinction entre pays, nation et société. Il permet donc de mettre en évidence deux migrations distinctes:
- la migration entre pays; des personnes partent travailler sur une terre étrangère,
- la migration entre société; des personnes s'intègrent à une communauté différente de la communauté d’origine,
La migration entre pays permet le développement de synergies entre des populations vivant à différents stades technologiques différente. Elle permet l’extension du savoir, des idées et des richesses. Elle constitue un moteur économique. Dans un climat de paix et de développement économique, les migrations entre paix ont beaucoup d’avantages économiques réciproques et peu d’inconvénients.
Les migrations entre sociétés est elle plus difficile à gérer. Elle suppose que les immigrés vont établir des liens économiques, sociaux et éventuellement fiscaux avec la société dans laquelle ils entrent. Les sociétés se distinguent par leur valeur qui sont l’héritage de siècle de tradition, d’une religion, de saints ou d’héros historiques, etc,... L’union ne peut se faire que si une relation de confiance s'établis supposent le partage de l’héritage sociale des nouveaux venus. La confiance de l’ancienne société vis à vis des immigrées est impossible s’il n’y a pas de partage réciproque de valeur entre les immigrés et la société d'accueil. Les chapitres suivants plaideront donc pour la réglementation des immigrations entre société.
Définition de la notion de sociétés extraterritoriales
Un autre point rendu possible par le coexistencialisme est la notion de société extraterritoriale c’est à dire une société répandue sur plusieurs pays. Le cadre des sociétés extraterritoriales implique que les migrations entre pays soient négociées au titre de la réciprocité. Cette négociation ne peut se faire qu’entre pays c’est à dire au niveau du pouvoir territoriale.
Par exemple, le pays développé A autorise la société b du pays sous-développé B l’immigration de n de ses membres dans le pays A formant une communauté bA. La société b devient donc une société extra-territoriale entre A et B. Réciproquement, B autorise à une société a du pays A d'émigrer n membres sur son sol formant une communauté aB. bA serait soumise à la réglementation civile du pouvoir territoriale A et à la réglementation économique et sociale de la société b.
Les migrations vers les pays développés: Accès aux technologies
L’exportation des services
Cette possibilité facilement négociable dans le cadre du coexistencialisme est intéressante pour les pays d’Asie bien qu’en crise connaissent des pénuries de main d'œuvre dans de nombreux secteurs. Elle présente peu d’intérêt et beaucoup d’inconvénients pour un pays comme la France victime d’un chômage quasi généralisé.
Des mouvements migratoires sauvages d’un pays sous-développé B vers le pays développé A, a peu des chances d’être profitable à A et à B alors qu’une migration négociée et préparée est profitable aux deux. Si les immigrés appartiennent à une catégorie sociaux professionnelle où il y a un excédant de main d'œuvre, ils déstabilisent la marché du travail. L’intérêt de A est d’utiliser l’immigration comme un régulateur en l’autorisant dans les secteurs où A connaît une situation de pénurie de main d'œuvre.
A peut aussi accepter l’immigration si le travail des immigrés de la société bA est " exporter " vers bA ou bB. Le terme " exporter " est ici impropre dans la mesure où la société bA fonctionne avec la monnaie locale de B. L’opération " exportation " aura donc au contraire lieu lorsque bA vendra sa production dans la société aA .
La première conséquence est d’étendre la concurrence des pays sous-développés aux secteurs des services. Il s’en suivra un renforcement des taux de change des monnaies des pays sous-développées. Ce réajustement monétaire améliore les possibilités commerciale entre pays riche et pauvre. Il s’en suivra un accroissement des marchés acheteurs de la technologie des pays riches.
Le partage des terres cultivables
Exposé du problème
A l’heure de l’ouverture des marchés agricoles, l’impossibilité d’exporter les surfaces agricoles est un point critique important qui contrarient les opinions libre-échangistes mondiales. Comment peut-on forcer les japonais ou les coréens à manger du riz américains en leur interdisant de cultiver sur le sol américain. De plus, cette disparité de la répartition des surfaces cultivables entraîne un risque de famine latente et une menace pour la paix mondiale. Les migrations négociées permettent le partage des ressources agricoles non exploitées. La réussite technologique et monétaire japonaise est une solution. Un pays surpeuplé peut en développant son industrie obtenir les denrées alimentaires qui lui sont nécessaires en les échangeant contre des biens de consommation. Cet solution qui semble à la portée de la Chine et de l’Indonésie, est-elle à la porté d’autre pays surpeuplés comme le Pakistan ou le Bangladesh.
Mise en œuvre
A possède une surface agricole trop importante pour sa population et B est un pays sous-développé surpeuplé. B ne peut acheter les denrées agricoles de A du fait de la faiblesse de sa monnaie ; la solution rendue possible par la coexistence des sociétés est la création d’une société rurale bA formée d’agriculteurs. bA produira des denrées agricoles sur le sol de A pour les réexporter vers B.
Les migrations vers les pays sous-développés : une nouvelle chance de réussite
Actuellement, la plupart des pays sous-développés développe une réglementation protectionniste et discriminatoire envers les personnes voulant travailler sur leur territoire. Par exemple, la Chine taxe les billets de train vendus à des étrangers de 350 % et les billets d’avion de 100 %. La Corée du Sud interdit les investissements étranger inférieur à 1 MF afin de réserver d’interdire son économie aux particuliers n’ayant pas la nationalité coréenne. Il s’en suit l’impossibilité pour un étranger de créer une PME. Il faut ajouter à cela une justice discriminatoire offrant peu de garanties aux étrangers.
En bref, les droits des étrangers dans un pays sous-développés sont très inférieures aux droits des étrangers dans un pays développés. Par la négociation, il est possible d’obtenir des droits économiques équivalents entre les immigrées quel que soient le pays vers lequel ils immigrent.
De plus, il est difficile pour une communauté des pays développé d’accepter les conditions de vie existants dans les pays sous-développés. Les migrations organisées permettent d’organiser la société d'accueil. aB de vivre chez B au sein d’une petite communauté de même nationalité et retrouver des conditions de vie comparable à celles de son pays d’origine. aB aura ses juristes, ses restaurants, ses services hospitaliers et sociaux, ses écoles, ...
La panarchie et la paix
La menace mondiale
Grâce aux technologies, le pouvoir de l’homme sur le monde augmentent. A notre époque, il n’est pas possible que certains chefs d’état disposent déjà du pouvoir d’éradiquer la race humaine de la planète (arme nucléaire, chimique, bactériologique, ...). Si aucuns chefs d’état ne disposaient à l’heure actuelle de ce pouvoir, ce jour arrivera fatalement. Ensuite, ce pouvoir sera acquis par de plus en plus de personne. Or, nous n’ignorons pas qu’il existe des cas de démence où un homme peut mettre en jeu tous ses capacité dans l'œuvre ultra destructrice. L'incendie de Rome attribué à l’empereur Néron est un exemple de ce type. On peut donc estimer que s’il n’y a pas de changement profond dans l’organisation de la société humaine, la probabilité d’un anéantissement de la société humaine dans un désastre apocalyptique tend avec le temps vers la certitude.
Le chapitre suivant traitera de l’apport de l’idée de la coexistence des sociétés dans la mise en oeuvre de ce changement profond. Mais avant cela, afin d’évaluer l’ampleur du risque, je traitera le problème des génocides qui sont indirectement lié au problème de la menace mondiale.
La cause des génocides
Les génocides ont été unanimement condamnés par le monde civilisé. Il a toutefois rarement été traité le problème de la cause des génocides. Qu’est-ce qui peut bien pousser un responsable politique à décider d’une œuvre aussi négative et destructrice ? Pouvons nous être assuré qu’il n’y aura plus de génocides à l’avenir ? L’instauration de la démocratie fut un grand pas en avant dans la prévention des génocides. La coexistence des sociétés est un deuxième pas allant dans ce sens. Cette thèse sera traité au chapitre suivant après un bref aperçu de la psychologie que peut avoir un dictateur attirés par les génocides.
La peur de l’autre
" extermine ton ennemie avant qu’il t'anéantisse " est une maxime partagé par de nombreux conquérants nationalistes. Genghis khan l’appliquait d’une manière systématique. César a plusieurs fois massacré et réduit en esclavage les tribus gauloises les plus puissantes. Hitler a adopté la solution finale. Le raisonnement hitlérien basé sur une idéologie raciste est différent. Hither justifie son génocide au nom de la corruption nationale qu’induit la présence de communautés étrangères. Ce problème de coexistence est de nos jour de plus en plus important. Il faut donc être innovant et être prêt à mettre en œuvre d’autre solution si l’on veut éviter que les groupes politiques défendant cette solution extrême ne ressuscitent.
La promotion d’une nouvelle idéologie ou religion
D’autre ont légitimé leur massacre afin de faciliter la mise en place d’un nouvel ordre politique. Staline a organisé la famine ukrainienne pour anéantir l'opposition politique d’une communauté rurale hostile à la collectivisation. Robespierre estimait que la révolution française ne pouvait survivre sans l’exécution des gens ne partageant pas l’idéal républicain. Ces génocides sont légitimés par l’apport potentiel attribué aux nouvelles idéologies. Si une idéologie peut sauver l’humanité, il faut à tout prix museler les oppositions même au prix fort. Ce raisonnement est aujourd’hui déconsidéré grâce à l’échec du communisme. Il peut toujours être renaître chez les intégristes religieux identifiant leur vision du monde avec la loi de Dieu.
L’esprit suicidaire des vaincus
Des tyrans mégalomanes vaincus sont parfois amenés à vouloir sacrifier le monde avec eux. Hitler a fait brûler tous les grands palais tsaristes de Saint Petersbourg avant sa retraite de Russie. Il avait aussi prévu de faire incendier Paris pendant la libération. La soif de puissance d’un dictateur militariste risque toujours de se transformer en folie suicidaire. Je pense qu’un dictateur possédant des armes ultra destructrice constitue le plus grand risque potentiel pour l’humanité.
La montée des périls
A l’heure actuel, aucune arme n’est assez puissante pour anéantir l’ennemie avant qu’il puisse riposter. La dissuasion nucléaire peut donc fonctionner. Toutefois, la recherche technologique devrait permettre le développement de nouvelles armes: la bombe à antimatière (explosion à l’échelle d’un pays), les mutations de virus (possibilité d’agression anonyme), ... L’extension de ces technologies à un grand nombre d’états signifie l’augmentation de la probabilité qu’elles soient un jour utilisée. Une probabilité croissante sur une durée infinie est une certitude. Un des grands enjeux est la réorganisation politique du monde avant que ce taux de probabilité devienne insoutenable.
La politique d’intégration
Les gouvernements civilisés mettent aujourd’hui en place des politiques d’intégration. Le succès de ces politiques d’assimilation ne sont obtenus sur le long terme si les membres de la nouvelle communauté sont suffisamment minoritaire pour qu’une culture de référence s’impose. Néanmoins, le pouvoir politique est le plus souvent dominé par une culture. Le gouvernement n’ayant pas la connaissance de la culture vote souvent des lois contre les traditions et coutumes de l’autre culture si celle-ci est contraire aux valeurs en place. Ce qui débouche sur des conflits et des rancœurs de la part de la minorité ethnique.
On notera que les intégrations réussies le sont plus par un mécanisme que j'appellerais " la comparaison des valeurs et des cultures " que par l’action des dirigeants. Les individus sont plus attachés à leur qualité de vie qu’à leur culture. Toutefois, la comparaison se fait positivement que si le libre exercice des cultures est respecté. Le libre exercice des cultures partageant des systèmes de valeurs différents n’est possible que si l’on accepte l’existence de plusieurs organisations sociales sur un territoire. Les hommes n’acceptent pas que leur culture soit étiquetée " inférieure ". Il s’en suit que les programmes d’assimilation forcée même coûteux entraîne naturellement des réactions de rejet de la part des minorités culturelles.
L’apport de la coexistence des sociétés face aux génocides
Le respect des différences
La coexistence des sociétés est une solution aux conflits idéologiques, religieux et culturelles à condition que les communautés cohabitent dans un esprit de tolérance mutuelle. Dans un premier temps, la séparation fiscale et sociale des communautés assurent au population le libre choix de leur mode de vie.
Dans un deuxième temps, l’assimilation reste toujours possible grâce à des migrations entre les sociétés ou à des réformes culturelles dans les sociétés.
Une prévention contre la montée en puissance des mouvements extrémistes
Hitler a été élu en Allemagne démocratiquement avec 33 % des voix. Un pays démocratique en pleine décomposition sociale, risque toujours d'élire un extrémiste à sa tête. En effet, les peuples subissant une situation de dégradation sociale sont enclins à voter pour un dirigeant cachant son extrémisme sous les couleurs du dynamisme. La séparation du pouvoir en deux niveaux permet d’avoir des personnalités de tempérament différents à la tête des deux pouvoirs. Le pouvoir territoire responsable de la défense doit être remis entre les mains de personnalités sages, responsables et mesurées. Les gouvernements des sociétés doivent être confiés à des personnalités ayant le goût du risque et des enjeux, affrontant les oppositions et étant prêt s’il le faut à tenter des solutions sociales extrêmes. En 1933, les allemands qui ont votés pour le programme social de Hitler, ne partageaient pas ses ambitions militaires. Ils est probable qu’ils ne prenaient pas au sérieux un tel programme. Ils crûrent choisir une politique sociale et ils ont obtenus un plan de conquête militaire. La séparation du pouvoir économique et sociale de la sécurité nationale apparaît dans cette exemple justifié. En effet, je doute fort que la majorité des allemands ait souhaité confiés leur armée et police à une personnalité aussi radicale dans ses opinions.
La panarchie: Vers une nouvelle organisation sociale
Le chapitre précédent ne répond pas au problème de la menace mondiale. En fait, la coexistence des sociétés n’est pas la solution à ce problème mais elle permet de rendre la société humaine plus dynamique et de la faire évoluer plus rapidement vers une nouvelle organisation.
La constitution d’un pouvoir territoriale mondiale unique
L’instauration de la coexistence des sociétés élimine les freins qui empêche l’humanité de tendre vers un pouvoir territoriale unique mondiale. Cette idée déjà citée sera traité dans le chapitre suivant. Le pouvoir territoriale ayant l’exclusivité des efforts militaires, on peut espérer voir les dépenses militaires diminuées au fur à fur de la concentration des pouvoirs territoriaux. Et, plus les pouvoirs territoriaux seront unis, moins il y aura de risque de course aux armements. On peut même rêver qu’un jour, les pouvoirs territoriaux seront suffisamment uni pour que le développement d’armes trop meurtrière soit abandonné.
L’auto surveillance des sociétés
La coexistence sur un même territoire de plusieurs sociétés économiquement indépendamment aura pour effet de faire disparaître le secret d’état. L’intérêt des sociétés étant de s’observer mutuellement, il sera difficile pour une société de construire un laboratoire secret pour développer des armes mortelles. Les traités contre le développement d’armes chimiques par exemple devraient devenir plus facile à mettre en œuvre.
Le mondialisme
L’ union politique est-elle possible
Les courants mondialistes existent au moins depuis la création de la Société Des Nations après la première guerre mondiale. Et depuis cet époque, le monde n’en finit pas de se morceler. Les empires coloniaux ont éclaté. Les ancien pays communistes sont dépassés par les conflits de nationalités. En d’autre terme, les seules actions vers la coordination internationale sont les accords économiques entre les pays. La principale cause de cet état de fait est que le mondialisme en tant que réunion des peuples dans une même législation économique et sociale est une utopie. Les peuples ont besoin d’avoir un gouvernement proche d’eux à l’écoute de leur revendication économique et sociale. Ils ne peuvent accepter d’avoir un gouvernement lointain chargé d’administrer 6 milliards d’individus.
L’union européenne
Parti d’un objectif d’une union militaire et d’un désir de paix, l’union européenne peut être considéré comme le phénomène politique de l’après-guerre. Pour la première fois dans l’histoire, les nations ont établie un processus d’union démocratique.
Le bilan et les perspectives
L’Europe est aujourd’hui la plus grande zone de libre échange de la planète. Cette union économique n’est pas sans conséquences. Mais, les disparités monétaires et des droits sociaux faussent la concurrence économique entre les nations. Aujourd’hui pour faire face à ces désordres, l’Europe est en marche vers un processus d’union monétaire et vers l’établissement d’une réglementation sociale commune.
La monnaie unique
L’unification monétaire apparaît comme un moyen d’assurer la stabilité monétaire en construisant une monnaie forte et représentative. Les chefs d’entreprises ont suffisamment de paramètres à gérer pour la bonne marche de leur entreprise pour être dispensé d’avoir à tenir compte des fluctuations monétaires. L’argument est valide dans la mesure où une monnaie est une abstraction qui doit permettre d’évaluer l’activité économique d’un pays. L’abstraction monétaire doit reposer sur des bases solides afin de ne pas nuire à l’économie. Malheureusement, l’adoption de la monnaie unique supprime tout pouvoir économique au gouvernement. Un gouvernement qui abandonne son pouvoir économique, ne possède plus qu’un seul instrument: le prélèvement obligatoire. Or, l’impôt est un instrument qui est loin d’être sans effet sur l’économie. Des impôts trop élevés finissent par modifier le comportement économique des acteurs et devient plus nuisible que les désordres monétaires. Ainsi, un gouvernement adoptant une telle mesure prive à jamais son pays d’une politique dirigiste (collectiviste ou planifiée). Il abandonne donc toute possibilité d’action contre des désordres sociaux graves: le chômage et l’effondrement des salaires. En résumé, un pays qui se permet une telle mesure, doit être un pays qui a atteint un équilibre économique et sociale satisfaisant. Un pays où les revenus du travail sont élevés et où le chômage est maîtrisé.
Un dernier argument en faveur de la monnaie unique est l’économie des coûts de changes. A l’ère des cartes de crédits et bientôt des autoroutes de l’information, je doute du sérieux de cette argumentation. Si les banques prélèvent parfois prêt de 1 % pour une transaction électronique. Le coût réelle de la transaction est proche d’une communication électronique. On peut donc parier que les frais de change tomberont à moins de 0,1 % de la transaction. Une économie aussi infime ne constitue plus un argument en faveur de la monnaie unique.
La critique précédente de la monnaie unique s’applique aussi à l’Europe sociale. Les actions sociales sont adaptées que si elles sont prises par des personnes proches des individus. La France est le meilleure exemple que l’on puisse trouvé parmi les pays qui ont cumulés les mesures sociales coûteuses et inefficaces. Il est à craindre que la prise de mesure sociale au niveau européen ne soit pas un progrès bien au contraire. A titre d’exemple, le lecteur se rapportera à l’ensemble des subventions agricoles inadéquates et facilement détournées.
La panarchie et un autre processus d’union
Mon opinion est que l’Europe se trompe d’union. Le processus européen devrait s’attacher en premier à l’union administrative des pouvoirs territoriaux et non à une union économique, fiscale et sociale. En d’autre terme, avant de devenir un monobloc économique, l’Europe doit former une zone de sécurité. Les gains ne se limitent pas seulement à des gains d’économies d’échelles (pourtant supérieur à l’union monétaire) mais aussi au renforcement de la crédibilité de notre défense.
La division du pouvoir en deux niveaux permet d’effectuer ce processus d’unification sans se contraindre à suivre la même voie sur le plan économique et sociale. Au second plan, les processus d’union des sociétés suivront leur mouvement propre en fonction des valeurs, des idéologies, des volontés de mise en commun des héritages des sociétés. L’union sociale prendra les siècles qui lui seront nécessaires.
L’aboutissement sera un modèle où le monde sera uni autour d’un même pouvoir territoriale. Et divisé non plus en 150 pays mais en une dizaine de sociétés en concurrence. L’esprit de concurrence est l’assurance pour le citoyen de pouvoir se protéger de l'incompétence, la corruption, démagogies des gouvernements qui se succéderont.
Voir: Exemple historique de la panarchie
Copyright 1995
Auteur: Hector Archytas